La cacherouth

Un dossier préparé par K. Acher
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Mise à jour le


Les tribulations des surveillants de cacherouth

Raconté par un surveillant parisien:
J'ai quitté un jour un restaurant asiatique que je devais surveiller.
A plusieurs reprises le cuisinier s'était adressé à moi avec véhémence en tenant son couteau à la main. J'avais toujours pensé que c'est parce que je m'adressais à lui alors qu'il avait le couteau en main.
Le jour où il a pris son couteau pour répondre à une de mes interventions, j'ai compris que non.

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Raconté par le Rav Farkash de Jérusalem.
Un de mes amis a rencontré un jour dans un aéroport le Rav B Lévy, alors dirigeant de l'agence de cacherouth OK.
Il semblait particulièrement souieux.
Mon ami le fit parler, et l raconta qu'il venait de terminer la certification d'une usine aux confins du monde, lorsqu'il demanda à son chauffeur de suivre un camion qui entrait dans la zone industrielle, chargé de carcasses.
Il découvrit que le site industriel abritait ainsi une usine d'aliments pour animaux, faits de résidus de carcasses diverses.
Or les cuissons se faisaient par un système d'eau chaude – ou vapeurs -commun à toutes les usines du site. L'eau était rendue taref par son passage dans l'usine de carcasses, et était ensuite recyclée pour chauffer dans l'usine qu'il venait de quitter. Tout était donc taref.

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Peut-être de tels incidents vient l'habitude de certains rabbins de ne pas valider sur place une usine, mais seulement une fois qu'ils ont quitté la ville ou le pays. Ils sont sûrs de rentrer chez eux en vie…

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Cueilli dans Kashrus Magazine (www.kashrusmagazine.com) N° 194 de Mai 2019.
Le Rav Binyamin Goldberg de Kedassia raconta qu'il était parti une fois en Belgique pour visiter une installation de poissons, à la demande d'un importateur qui voulait y travailler.
"Une fois sur place, nous avons réalisé que cette usine "faisait" aussi des poissons non cachers, alors que notre politique était de ne pas travailler dans une telle usine. Nous expliquâmes au patron que nous ne pourrions pas travailler chez lui car c'était contraire à notre politique.
Il nous prit dans son bureau, et demanda quels changements il devrait apporter pour qu'il puisse produire cacher.
Cesser de produire des poissons non cachers, et cachériser toute l'installation avec un chalumeau. (Les usines refusent souvent cette cachérisation, car elle peut endommager les installations!).
A notre grande surprise, il accepta toutes nos conditions.
- Mais en quoi êtes vous intéressé à faire du cacher? Ne risquez vous pas de perdre de votre clientèle?
- Je veux travailler avec des juifs comme vous.
Et il commença son histoire.
- "Mon père faisait du commerce de tissus, ici, en Belgique, avant la guerre. Il travaillait beaucoup avec l'Amérique, et un des ses fidèles clients était un juif de New York, Mr R.
En 1940, Mr R devait à mon père 4000 dollars, mais la guerre éclata, et gela toute activité commerciale et toute activité bancaire. Comme tout le monde, mon père mon père se fit à l'idée qu'il ne reverrai jamais son argent.
Un jour, après la fin de la guerre, mon père reçut une visite.
Mr R était venu lui-même lui rapporter son argent. Il n'avait pas oublié qu'il devait de l'argent, et l'avait placé sur un compte rémunéré en attenant la première occasion de le transférer. Et comme les transferts d'argent n'avaient pas encore repris normalement, il avait décidé d'apporter lui-même l'argent … et les intérêts que cet argent avait produits.
Mon père fut très impressionné par tant d'honnêteté, et me raconta l'histoire fréquemment.
Vous comprenez pourquoi je veux faire des affaires avec des juifs!"


Et nous pouvons comprendre aussi à quel point la conduite de chacun d'entre nous contribue à la bonne réputation du Peuple juif tout entier.

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Lu dans Madrich Hakashrus 5779 – Hakohol (Kedassia)

Interview du Dayan David G,

Les renseignements fournis par courrier par des entreprises sont de peu de valeurs.
Mr P. était parti visiter une usine pour les besoins de son entreprise, et le patron lui dit au passage "regardez, j'ai un courrier de vos amis". Il me montra une lettre destinée à l'établissement de listes de produits acceptés, dans laquelle on lui demandait si les soupes qu'il commercialisait contenaient des produits animaux.
- Et qu'avez-vous répondu?
- Que non!
- Mais j'ai vu tout à l'heure des soupes à la queue de bœuf, comment pouvez vous répondre qu'il n'y a rien d'animal?
- Nous mettons la queue de bœuf pour donner une saveur, mais nous l'enlevons après. Il n'y a rien d'animal dans nos soupes!

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Rav Michaël S de Kedassia visita un jour en Espagne une usine qui produisait du thon.
D'un côté, on travaillait le thon, de l'autre côté de l'usine on travaillait les sauces, saumures, tomates herbes et arômes. Il fut surpris de constater que les herbes étaient mélangées dans un grand chaudron avec des morceaux de poissons non cachers, des os et de la graisse. La réponse à sa question fut que les os et les graisses étaient ôtées du produit final, qu'il n'en restait rien et que leur poisson ne contenait aucun ingrédient interdit.

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Dans beaucoup d'usines, ils ajoutaient de petites quantités de produits animaux, tout en assurant aux organismes de contrôle musulman qu'il n'y avait rien d'interdit. Jusqu'au jour où les ouvriers eux-mêmes vendirent la mèche à des journalistes musulmans. Depuis, ils veillent à ne rien rajouter, de peur qu'une personne bien intentionnée ne les dénonce...

 

 

Préparé par K. Acher